Sandra Hodak ^ger

Sandra : C’était un scarabée cerf-volant, sur un tibia. Sur mon canapé à Londres, où je vivais à l’époque.

Bien sûr…

Sandra : (Elle rit) Oui, c’était un peu fou. C’était le batteur d’un groupe pour lequel j’avais réalisé la pochette. À l’origine, c’est lui qui avait acheté la machine à tatouer et l’avait ramenée dans notre colocation. Il voulait apprendre à tatouer, mais il faut dire qu’il n’était pas très doué… Chez moi, ça a tout de suite mieux fonctionné. C’est comme ça que je suis devenue la tatoueuse officielle de la coloc’.

Sandra : Savoir qu’un tatouage que j’ai créé continue d’exister à l’autre bout du monde et qu’on vit nos vies en parallèle, séparés par des milliers de kilomètres… C’est magnifique. J’ai tatoué en Nouvelle-Zélande, en France, en Espagne, au Portugal… C’est un immense honneur.

Sandra : Pas du tout, c’est même l’inverse : je suis « anti-minimalisme » ! Pour moi, plus il y en a, mieux c’est. Je décore avec des petites plantes, j’accroche des photos, je crée un mur d’inspiration avec mes dessins – un vrai coin tattoo partout dans le van.

Et vous trouvez aussi de l’inspiration en descendant de votre camper van ?

Sandra : Absolument. Si vous partez en randonnée avec moi, préparez-vous à faire des pauses toutes les deux minutes pour que je prenne des photos de la plus petite plante. Je suis une vraie rêveuse. La nature, l’architecture, les animaux, les carreaux de faïence, les motifs dans les églises, les ornements – je m’imprègne de tout.

Et qui vous a tatouée, vous ?

Sandra : Beaucoup de tatoueurs et tatoueuses. Je suis une collectionneuse.